La corde de l’arc comme celle de la lyre exerce une traction sur le bois qui lui-même reçoit chaque corde et la tend. C’est cette double traction dans les deux sens qui permet la beauté du son quand la beauté du son ne dit rien d’autre que la précision de la mort à partir de la flèche qui fuse vers la proie. Pascal Quignard - Extrait de Mourir de penser Chapitre XIV - Le boomerang (Grasset - 2014)
L’esthétique se situe quelque part au milieu des musiques expérimentales, improvisées, contemporaines.
"Je l’ai nommé Tout Corps d’Etat, comme un jeu de mot avec « tout état de corps ».
C’est un solo de guitare, ce n’est pas une danse, mais pour faire entendre le son que je désire je me déplace dans l’espace scénique en m’approchant, m’éloignant des amplificateurs de guitare. C’est un jeu sur le larsen."
Larsen. Les sons sont lancés de l’amplificateur vers la guitare, sur laquelle ils rebondissent pour retourner à leur source. Les cordes de la guitare tissent une toile qui fait apparaître un horizon sonore dont les reliefs sont dessinés par les fluctuations de la matière électrique. Loin du contrôle ou de la maitrise, le musicien met ici en jeu un dispositif des plus simplistes qu’il pousse à l’extreme, déambulant autour de l’amplificateur, comme une danse qui déstabilise les ondes.
Ce projet a été créé à La Muse en Circuit en mai 2021. Il a été joué une première fois au festival Pépète Lumière en Bourgogne fin mai 2021. Il a été joué en mars 2022 à l’invitation de Jazz à Poitiers en marge d’une conférence nommée Cosmologie de la noise et au festival Entrelac à la pointe du Raz en juillet 2022. D’autre concerts sont en préparation.
Teaser :
Video intégrale à la Muse en Circuit :
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